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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Jean‑Luc Macia Telemann,
trentequatre ans, est maître de chapelle à Francfort depuis trois ans lorsqu'il
publie en 1715 ce recueil de Six Sonates à violon seul accompagné par le
clavecin dédiées au prince JohanErnst de Saxe‑Weimar. Leur manuscrit est le
plus ancien que l’on conserve du futur Hambourgeois. Les sonates sont toutes en
quatre mouvements (lent‑vif‑lent‑vif) portant chacun soit une indication de
tempo soit le nom d'une danse. Ni vraiment da chiesa ni da camera
donc, elles montrent nettement l'influence de Corelli. Seul Losito (Brilliant
Classics) les avait toutes enregistrées, dans leur stricte version originale
avec un clavecin. Quoi qu'il en soit le violoniste donne un souffle éperdu aux mouvements rapides, multiplie les arabesques, les arpèges, les ornements avec une prestance inégalable qui surclasse le disque précédent. Il sait aussi ménager des moments de calme et de mélancolie dans les adagios et sarabandes. Il faut écouter dans la première sonate ce chant tout en lignes anguleuses, sans cesse en évolution. Sa vitalité s'exprime par exemple dans la cadence effrénée du finale de la quatrième sonate. Le Testore de Goltz fait des merveilles avec ses sonorités à la fois épanouies et accrocheuses magnifiquement enregistrées. Superbe implication des trois continuistes, notamment du clavecin percutant de Torsten Johann. Certains musicologues tiennent ce cahier pour l'opus 1 de Telemann. Il est à tout le moins à la hauteur des partitions à succès qu'il écrira plus tard comme les Sonates méthodiques et les Corellisantes Un recueil indispensable à tous les fans du compositeur pour apprécier la maturité et la pêche de ce tout juste trentenaire. |
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