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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Philippe Venturini « Du coeur de Jupiter l’Amour m'offre l'empire » soupire la nymphe Io qui doit prochainement s'unir à Hiérax. Elle accédera à l'immortalité et à l'Olympe, devenue Isis. Voilà. L’argument de la cinquième tragédie en musique de Lully et Quinault, malgré l'inévitable jalousie de Junon, se montre peu propice aux développements dramatiques et évolue davantage sur le terrain du divertissement et du spectacle, notamment en son acte IV, resté célèbre pour son choeur des Peuples des climats glacés. La priver de scène demande alors aux musiciens un investissement de tous les instants pour assurer une ligne directrice à une partition qui s'éparpille (I'acte3, purement décoratif). Christophe Rousset est l'homme de la situation et il maintient le cap, guidé par un instinct et un savoir très sûrs et un métronome sur le qui-vive. Le choeur et l'orchestre surclassent, par la netteté des lignes et des contours comme par le soin porté à l’articulation, musicale et verbale, ceux d'Hugo Reyne (Accord, 2005). En revanche, la distribution suscite quelques questions. On peut en effet se demander si, pour des raisons de couleur et de caractère, la lumineuse Ambroisine Bré n'aurait pas dû endosser le rôle d'Io-Isis, confié à Ève-Maud Hubeaux, plutôt que celui (entre autres) d'Iris. Le Jupiter d'Edwin Crossley-Mercer semble plus en colère qu'énamouré mais la Furie de Cyril Auvity n'économise pas son fiel. |
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