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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Jean‑Philippe Grosperrin Ses atouts sont indéniables: précision preste de l'orchestre, distinction des duos strophiques, fruité d'Ambroisine Bré, mystère inattendu du trio des Parques, ton idéalement ajusté de Cyril Auvity sous ses différents masques... Mais Junon et Io semblent distribuées en dépit du bon sens. Si Bénédicte Tauran sait être insinuante, elle ne trouve guère l'assise et la flamme de la déesse tandis que l'opulence souvent saturée d'Ève. Maud Hubeaux, extérieure de sentiment, artificielle dans son style, écrase en même temps que l'alentour un personnage exquis, nymphe noble et vulnérable. La comparaison est rude avec les protagonistes de 2005: Guillemette Laurens, jouissive de caractère, de manière ironique, et Françoise Masset, au verbe si subtil et émouvant. Trop de dialogues paraissent expédiés au détriment du texte, des finesses du délicat Quinault, et quant aux incertitudes de la déclamation (exprès prononcé express, liaisons aléatoires)… C'est plus généralement le manque d'âme qui frustre, empêchant l'oeuvre de gagner sa pleine séduction. Le choeur, curieusement distant, assure sa fonction, mais sans réel engagement expressif, sans joie dans la célébration ou l'appel à la liberté, avec des trembleurs affadis l'orgue ajouté n'aide pas) et des forgerons inoffensifs, Quant au chef, dès l'Ouverture au geste sec et court, son goût du compas reste trop indifférent aux tours suggestifs, aux couleurs, aux contrastes. Isis est un festin, il est toujours bon d'y revenir, mais l'intégrale si vivante et profonde due à l'équipe d'Hugo Reyne, malgré ses faiblesses, l'aura servi plus magnifiquement. |
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