Texte paru dans: / Appeared in: Berlin Classics |
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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Jérémie Bigorie Comme son titre l'indique, ce nouvel album du Concerto Köln entend offrir la quintessence du génie de Geminiani. Il faut chausser ses lorgnons pour distinguer, dans cette « forêt enchantée », les oeuvres originales des oeuvres révisées : les six Sonates op. 4, par exemple, se métamorphoseront en un Concerto grosso. Quant aux trois recueils de Concertos grossos originaux, les Opus 2, 3 et 7, ils connaîtront différents avatars avant de trouver leur forme définitive. Quoique courante à l'époque, cette pratique valut à Geminiani de se voir reprocher un manque d'imagination - une critique qu'eut à subir également, et pour les mêmes raisons, un certain compositeur français récemment disparu. Si le programme, varié, offre une excellente porte d'entrée à l'art du « Furibondo », le résultat n'est pas tout à fait à la hauteur des attentes. Le Concerto Köln a pour lui des pupitres homogènes, un son rond et enveloppant, dû notamment à la présence quasi systématique de l'orgue dans les adagios introductifs, mais la vigueur rythmique a tendance à se diluer dans le flux symphonique, la dimension fantasque de l'écriture passant du même coup par pertes et profits. Une conception qui réussit mieux au tardif Opus 7, où perce le style galant. Sans atteindre les dérapages parfois incontrôlés de L'Escadron volant de la Reine (B Records) ni la cohésion très chambriste du Café Zimmermann (Opus 7 seulement, Alpha), la version de Jeanne Lamon (Sony) avait, dans cette optique, convaincu davantage. |
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