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Appréciation d'ensemble:
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Outil de traduction (Très approximatif) |
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Analyste:
Jean‑Christophe Pucek Curieuse trajectoire que celle de Geminiani, Toscan implanté à Londres en 1714, tôt remarqué par le roi, promoteur à succès des oeuvres de son maître Corelli en Angleterre, et qui finit sa vie oublié à Dublin en faisant commerce de tableaux. Il contribue à l'acclimatation outre‑Manche du concerto grosso, qui jettera les bases d'une tradition autochtone appelée à se prolonger au moins jusqu'à Michael Tippett. Avec ses accès subits de nostalgie, ses soleils inattendus, sa verve pétillante, l'art du Lucquois est tout de contrastes, avec une science du coloris aussi fine que dans une veduta de son contemporain Canaletto. Afin d'offrir un aperçu aussi exact que possible, le Concerto Köln a pioché dans chaque recueil de concertos de Geminiani, de l'Opus 2 de 1732 au mal aimé Opus 7 de 1746, en passant par son célèbre arrangement des Sonates pour violon op. 5 de Corelli. Pleine d'allant dans le finale du Concerto op, 3 no.1, témoignant d'un sens de l'atmosphère et du chant subtilement distillé dans les adagios, l'approche pèche parfois par manque de couleurs ‑ la prise de son, terne, n'arrange rien. Si un continuo varié s'emploie à rehausser la pâte sonore, le déficit de relief et de sensualité ne suscite guère l'adhésion. Le soin méticuleux apporté aux équilibres procède d'une optique plutôt préclassique qui permet de mesurer l'empreinte laissée par le Toscan sur des compositeurs anglais comme Avison ou Arne, mais émousse les angles. Tartini avait qualifié Geminiani de « furibondo »; il est regrettable que ce disque probe mais un peu sage l'ait oublié. |
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