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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Gaëlle Le Dantec Monferrato fait partie des héritiers de Monteverdi. Il joua un rôle important dans l'organisation de la chapelle musicale de la basilique SaintMarc de Venise, même s'il échoua deux fois au poste très convoité de maître de chapelle, dépassé par Giovanni Rovetta à la succession de Monteverdi en 1643, puis par Francesco Cavalli en 1668. Malgré leur rivalité, Monferrato et Cavalli s'estimaient et avaient de bonnes relations, peut‑être parce qu'ils évoluaient dans des répertoires distincts. Autant Cavalli consacra une grande partie de sa carrière à l'opéra, autant Monferrato se concentra exclusivement sur la musique sacrée, répartie en quatorze opus, entre 1647 et 1681. Paulin Bündgen et son Ensemble Céladon ont choisi une sélection de Motets pour seule voix d'alto, publiés en 1666, dont la plupart seraient dédiés à un mécène de la cité. Malheureusement, en dehors du Salve Regina, que l'on juge la pièce la plus inspirée du disque (auquel elle donne d'ailleurs son titre), les Motets se succèdent, bien fades, manquant en tout cas de variétés instrumentales, de contrastes, de relief, de sensualité. Les nombreuses vocalises brillent par une forme d'absence ou d'indifférence au récit dramatique. L’objectif de faire redécouvrir ce compositeur occulté par Cavalli est évidemment louable, et le travail accompli par l'ensemble est plus qu'estimable. Mais il en faudra davantage pour nous convaincre. |
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