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Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Philippe Ramin Né à Olomouc (aujourd'hui en République tchèque), Gottfried Finger passe une vingtaine d'années à la cour du prince‑évêque Liechtenstein‑Castelcorno puis émigre vers l'Angleterre où son attrait pour la musique de théâtre le conduit à diverses collaborations avec les musiciens de la cour de Jacques ler. Après 1701, on le retrouve à Berlin ; il terminera à la cour d'Innsbruck puis de Mannheim la dernière partie d'une carrière très estimable. Nettement influencé par Purcell et Lully, son style est teinté du souvenir de la musique populaire de Moravie. Les formes vont de la sonate polychorale de type Bertali au semiopéra à l'anglaise, et ses concertos à l'instrumentation spectaculaire mêlent flûtes à bec, hautbois et cors. La Fantaisie en soi mineur offre un séduisant mélange de danses anglaises (un Hornpipe déguisé en...Passe‑Pied) et d'écriture italienne concertante, que l'ensemble aborde avec un panache et une fraîcheur convaincants. Le Largo pour deux hautbois promène sa cantilène rustique sur une basse en style luthé du plus bel effet, joli clin d'oeil du claveciniste aux Grounds de Purcell. Le menuet conclusif respire avec grâce, la finesse du caractère rend une musique sans prétention charmante et très persuasive. De l'ode en hommage à Purcell ‑ et en partie perdue ‑ on découvre une intéressante transcription d'un air en chaconne de King Arthur, « How happy the lover ». Plutôt français, le Sommeil de « Morpheus, Gentlemen God » (Alexander the Great) donne envie d'explorer plus largement les opéras de cet auteur méconnu, de même que les quatre extraits de The Mourning Bride. Les harmonies élégantes de l'Ouverture à la française, l’Air très développé pour hautbois dont le style annonce John Lampe et Arne, la fière Gavotte sont défendus avec élégance et caractère. Saluons aussi une équipe remarquablement homogène et des solistes épatants, dont le hautbois de Mark Baigent et l'habile violon de Tassilo Erhardt. |
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