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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Philippe Venturini On sait depuis son enregistrement des Concertos brandebourgeois (Naïve, 2005) que Rinaldo Alessandrini refuse à Bach la sensualité, la volupté, la souplesse qu'il accorde sans barguigner à Monteverdi. Son compas musical doit probablement lui indiquer que plus la latitude augmente, plus la température diminue. Mais plus que de géographie, Rinaldo Alessandrini se préoccupe d'histoire et, plus précisément, de chronologie. Son long texte de présentation, très documenté, propose en effet de reconsidérer l'ordre de ces suites « dont nous ne connaissons ni les dates ni les lieux d'exécution ». Et d'ajouter que « le matériel d'orchestre conservé, pour les instrumentistes, met en évidence l'usage d'un seul exécutant par partie ». C'est donc avec un effectif minimal mais une volonté maximale que le chef appréhende ces quatre partitions. Volonté d'en clarifier la texture, d'en éclairer les lignes de l'intérieur, de marquer les oppositions entre groupes instrumentaux (la prise de son, aérée et précise y contribue) et d'articuler au maximum les phrasés. Au risque de faire passer les rythmes pointés pour des menaces (ouvertures des Suites n° 2 et 3) et les menuets pour une sévère gymnastique. Le Concerto ltaliano se plie sans sourciller à cette discipline de fer et fait montre d'une virtuosité à toute épreuve. Mais il est alors difficile d'associer la Suite n° 2 et sa fameuse Badinerie à la cour de Dresde où brillait le flûtiste Buffardin et que l'architecte Pöppelmann couvrait de grâces rococo. |
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