Texte paru dans: / Appeared in: |
|
Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Jean‑Luc Macla
Rinaldo Alessandrini n'avait jamais
gravé les quatre Suites pour orchestre de Bach. De
l'érudition du chef-claveciniste italien, qui
signe une solide notice, on espérait mieux. Nulle quête ici des versions
originelles (proposées par Monica Huggett,cf. n°570), mais un Concerto Italiano
réduit à un instrument par partie, soit trois trompettes et deux ou trois
hautbois face à cinq archets dans les deux dernières Suites, ce qui pose un
problème d'équilibre. Seule vraie curiosité : les Suites de deux cousins
(éloignés) de Bach qui les appréciait beaucoup. Pour les danses des autres Ouvertures, le moins bon (Gavotte, Forlane et Menuet de la BWV 1066 semblent bien identiques de ton et d'expression) côtoie le meilleur (ces étranges contre-chants surlignés dans les Passepieds de la même), empêchant d'adhérer constamment à cette lecture. Les danses avec trompettes manquent aussi d'envoi et de vivacité en raison des effets appuyés des cuivres et des timbales. Tout cela bien sûr reste de haut niveau avec des instrumentistes si brillants (le premier violon, Boris Begelman, transforme presque en concerto plusieurs passages de la partie centrale de la BVW 1068) et une prise de son attentive à protéger les archets des éclats des vents. Alessandrini est en revanche sans rival chez les cousins; il ajoute une flûte à la Suite de Johann Bernhard ce qui en diversifie les effets, et donne une vivacité irrésistible à celle de Johann Ludwig où le hautboïste Emiliano Rodolfi se couvre de gloire. |
Cliquez l'un ou l'autre
bouton pour découvrir bien d'autres critiques de CD
Click either button for many other reviews