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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Vincent
Genvrin La transcription pour orgue d'oeuvres de Rameau est depuis longtemps déjà un sport national. Il y a néanmoins plusieurs manières de le pratiquer. Comme la plupart de ses contemporains français, le Dijonnais admet différents niveaux de complexité dans la réalisation d'une même pièce: version a minima pour clavecin seul, ajout d'une ou plusieurs contrepar-ties pour former un « concert », orchestration - avec adjonction possible de solistes et choeur - pour prendre place dans un opéra... À quel niveau fixer le curseur lorsqu'on utilise l'orgue ? Malgré la multipli-cité des claviers, il ne semble guère possible de dépasser le stade de la musique de chambre, du moins si l'on s'adresse à un seul exécutant. L’apport d'un comparse en revanche multiplie les possibilités, permettant de restituer le plus complexe des ensembles lyriques. C'est là l'idée excellente, et parfaitement mise en oeuvre, du duo Vernet-Meckler. La différence avec les adaptations habituelles est flagrante, par exemple dans les sempiternels Sauvages, transfigurés par les entrelacs instrumentaux et vocaux issus des Indes galantes. Dans ce « Rameau d’Olivier », la virtuosité prend nettement le pas sur l'expression, tant dans le choix des pièces (un seul véritable mouvement lent, le Sommeil de Dardanus) que dans l'interprétation, plus brillante que chantante, voire nerveuse lorsqu'il s'agit de reproduire les notes répétées de cordes (Ouverture d'Hippolyte et Aricie). L'ensemble n'en demeure pas moins une réussite, à laquelle le célèbre orgue Isnard de Saint-Maximin, récemment restauré, n'est certes pas étranger. La splendeur du grand jeu, aux attaques précisées par une chamade ici précieuse, la distinction des fonds, la diversité des jeux solistes font de cet instrument un « orchestre à vent » idéal. |
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