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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Gaétan Naulleau
L'ensemble
excellait dès son premier disque (Diapason d'or de l'année 2007) dans l'art des
fondus ‑ qui est tout sauf la facilité du flou. Il atteint des sommets dans
l'inusable O magnum mysterium, le tube de Victoria dont tous les choeurs
font leur miel à Noël. Stile Antico y transcende les séductions extatiques
d'usage par un propos onirique, évident mais étrange, évanescent mais puissant ‑
telle la lumière tombant des cieux, entre le boeuf et l'âne, dans la mangeoire
où repose un nouveau-né. Nous sommes une fois de plus bluffés par l'habileté d'un programme pensé comme au concert. Quatre villancicos apportent leurs épices en intermèdes, un grand motet narratif de Morales nous invite à prendre congé devant la parade attendrie des rois mages, et une grande messe de Lobo pose le fil directeur. Un air de déjà entendu ? Car le compositeur y intègre partout des pièces détachées du motet de Guerrero, comme un joaillier refond une bague. L'ingéniosité des « zooms » et des nouvelles combinaison se fait oublier dans l'élégance du déroulement polyphoni-que ‑ très intériorisé par les douze chanteurs. |
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