Texte paru dans: / Appeared in: |
|
Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste: Fabienne Bouvet Infatigable chercheur, éternel défricheur, le luthiste américain Paul O'Dette s'était déjà penché sur la musique d'Albert de Rippe en 1990, interprétant quelques-unes de ses pièces dans un enregistrement consacré à divers compositeurs de la Renaissance (Astrée). La musique de ce luthiste italien de la Renaissance attaché au service de François Ier, se distingue par sa qualité et son originalité: alors même que ses contemporains écrivent un contrepoint clairet transparent à trois voix, de Rippe utilise des accords à cinq, voire six notes, usant du style brisé et rehaussant le luth de mille couleurs. Ce corpus peine pourtant à exister et reste peu enregistré, coincé entre les fantaisies de Francesco da Milano et les ricercare de Marco dall’Aquila. À l'opposé de la rêverie intime de Hopkinson Smith (Astrée, 1978), de son univers introspectif, de son toucher secret, Paul O'Dette déploie une sonorité ronde et lumineuse, généreuse et pure, sans cesse projetée vers l'auditeur et soutenue par une prise de son délicatement réverbérée. Les transcriptions de chansons et les fantaisies se déroulent comme des rubans infinis, polyphonie lisible, simple et savante à la fois, soulignée de couleurs raffinées (L'Eccho), ponctuées de danses (Pavanes et Gaillardes) dont le ton léger, l'élan et le rebond viennent reposer la concentration. Que dire enfin de cette merveilleuse Seraphine, dite et chantée avec la plus tende des éloquences, judicieusement placée au crépuscule de ce programme? |
Cliquez l'un ou l'autre
bouton pour découvrir bien d'autres critiques de CD
Click either button for many other reviews