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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Jean‑Luc Macia Ce n'est pas une surprise : Roel Dieltens est un remmarquable violoncelliste qui a marqué notamment le répertoire baroque. Écoutez les volutes magiques qu'il déploie dans l'Allegro assai du Wq 170 à partir de 4' ou ses arpèges survoltés trois minutes plus tard, puis l’émotion distillée sobrement mais avec un zeste de poésie (aigus diaphanes, ligne de chant fluide) dans l'Andante. Il peut également nous subjuguer par le mordant d'un jeu énergique dans le Wq 172, concerto sans doute le plus réussi du disque (la verve du finale !). Si la sonorité de son instrument réalisé en 1992 par Marten Cornelissen, probablement la copie d'un violoncelle ancien, est parfois un peu sèche, il parvient à surmonter cet inconvénient par la légèreté de son archet, la vigueur du geste et l'agilité de sa main gauche. De quoi satisfaire à la panoplie technique exigée par ces pages véhémentes d'Emanuel Bach. Pour autant, on n'est jamais saisi par la force expressive que d'autres font jaillir de ces partitions. Comparée à celles de Jean‑Guihen Queyras ou d'Ophélie Gaillard, cette lecture semble classiciser les audaces du plus innovateur des fils du Cantor. Impression sans doute due à l'accompagnement d'un Orchestre du XVIIIe siècle souvent raide et peu mobile (c'est manifeste dans un Wq 171 singulièrement dépourvu de nerfs), sous la conduite de son concertmaster Marc Destrubé. Les couleurs des cordes sont jolies là où elles devraient être agressives et l'ensemble s'éloigne parfois à l'arrière‑plan, peut‑être à cause de la prise de son, sans répondre toujours aux impacts du soliste. Ce n'est pas un disque raté, loin de là, car Dieltens nous comble souvent, mais il ne peut ici rivaliser ni avec Gaillard ou Queyras, ni avec la version fondatrice du duo Bylsma‑Leonhardt. |
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