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Analyste:
Vincent Agrech
Prudent dans la gestion de son
image (notamment ses activités annexes de mannequin et de break dancer tant
qu'il devait confirmer sa légitimité de jeune soliste sur la scène
internationale, Jakub Jozef Orlinski assume aujourd'hui une stratégie de
promotion aussi risquée que spectaculaire, mais pour l'heure payante, à en juger
par les millions de vues dont peuvent se prévaloir, sur la Toile, ses séquences
filmées: s'imposer comme la star lyrique de l’ère des réseaux sociaux, et comme
un sex symboi sur le modèle
des chanteurs pop, dans un milieu classique traditionnellement réservé à l'égard
des déshabillages répétés.
Sans juger de la dimension médiatique du
phénomène, le disque flattant le seul plaisir des oreilles, on attendait avec
curiosité le second récital de l'artiste, après un premier alignant raretés et
inédits puisés dans le répertoire sacré (« Anima sacra », cf. no 674). Cette
galerie d’amoureux est moins originale mais, pour moitié inédits là encore, les
airs choisis forment un programme aussi enthousiasmant ‑ dû à nouveau au
chanteur et danseur Yanis François, qu’Orlinski met en avant dans le livret.
On relève d'emblée
l'assise impressionnante gagnée par l'instrument, toujours admirable par la
rondeur du timbre et l'homogénéité des registres, jusqu'à la fusion avec un
grave émis désormais dans une authentique voix mixte, dont la beauté et le
moelleux envoûtent véritablement. Le souffle ductile, l'agilité toute en
souplesse, le legato tenu, l’intelligence des ornements (au premier rang
desquels un vibrato d'un goût exquis) nous valent quelques moments miraculeux ‑
les airs de Bononcini (La costanza non gradita), Hasse (Orfeo), et
par‑dessus tout « Che m'ami ti prego » de Matheson (Nerone), avec
sa reprise anthologique.
Si Maxim
Emelyanchev et son Pomo d'Oro nourrissent le dialogue de la splendeur de leurs
timbres, ils partagent peut‑être avec le chanteur ce qui serait notre unique
réserve: un léger manque de flamme expressive, dans la virtuosité plus contrôlée
que folle comme dans l'articulation du texte, où les mots sonnent plus ronds
qu'incisifs. Alors qu'Orlinski se montre transcendant en scène dans le
répertoire de Grimaldi, son Handel parait encore un peu trop sage au micro. On
espère donc un DVD de son Rinaldo de Glyndebourne.
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