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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Philippe Venturini Pour fêter un Noël venu de Leipzig en 1723 en la Chapelle Royale du Château de Versailles en 2018, Valentin Tournet associe la Cantate BWV 63 au Magnificat dans sa version primitive, en mi bémol majeur, avec flûtes à bec et interpolation de quatre brefs motets. Et pour entreprendre ce long voyage, La Chapelle Harmonique a choisi un effectif généreux : quatre, voire cinq, voix par partie pour le choeur et les violons. Tournet rejoint ainsi Hengelbrock (Deutsche Harmonia Mundi, 2000), Herreweghe (Harmonia Mundi, 2002) et Gardiner (SDG, 2016, CHOC, Classica n°198). Cette option, on le sait, ne rime pas avec pesanteur comme en attestent les choeurs introductif et conclusif de la cantate, majestueux et convaincus. Des tempos toujours justes assurent par ailleurs un bel élan aux épisodes dansant en 3/8 (BWV 631/1 et 5). Un quintette de solistes impeccables et un soin vétilleux apporté au texte permettent de saisir le ton de chaque verset du Magnificat, de l'humilité du Quia respexit à l'assurance de Quia fecit mihi magna en passant par la grâce aérienne de Suscepit lsrael ou l'opposition entre la scansion dactylique et menaçante de la basse et la fluidité de la mélodie de Et misericordia. Tout juste peut‑on regretter un léger manque de densité et de robustesse dans les ensembles. Mais rien n'est laissé au hasard, tout est pensé avec pertinence. Un jeune ensemble à suivre. |
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