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Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Philippe Ramin Après Rameau avec Sabine Devieilhe (Erato, 2013), Alexis Kossenko ressuscite l'art vocal « du tendre et du pathétique». Certains instruments comme la flûte, seule ou en trio, s'associent à ces épanchements au sein de préludes ou en dialoguant avec la voix. Ce programme en présente toutes les facettes, jusque dans des pages peu connues de Stuck (Thétis et Pélée, Polydore) ou l’Ariane et Bacchus de Marais. Dans la plainte italienne de Lully, exemple le plus emblématique du genre, Katherine Watson détaille avec un art infini le double composé par Lambert: admirables sons filés et soutien indéfectible sont au service d'une expression pure et touchante. Le timbre onctueux sied magnifiquement aux soupirs de « Mes yeux, ne pourrez-vous jamais... » de Campra et à l'imploration de la Circé de Desmarest. Dans un genre dramatique, les monologues de la Pythonisse (Campra) font valoir un riche médium, et la voix s'allège à propos dans le merveilleux Mais, tout parle d'amour. Seule petite réserve, l'intelligibilité du texte n'est pas idéale, ce qui prive parfois ces airs d'une partie de leur dimension poétique.
Le travail des Ambassadeurs
est admirable: beauté sonore, détail instrumental, richesse du discours. Les
pièces célèbres (Ouverture d’Alcyone, Marche pour la cérémonie des Turcs)
vont plus loin que la plupart des autres versions. Les équilibres, la subtilité
des inégalités et la pertinence de l'ornementation forcent l'admiration. |
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