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Appréciation d'ensemble:
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Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Jérénie Bigorie Les circonstances de sa création de même que sa forme exacte toujours auréolées de mystère valent à Rodrigo un désintérêt persistant. Au disque, le travail pionnier d'Alan Curtis (Virgin, 1997) s'est fait damer le pion par la version conjuguant qualités vocales et théâtrales d'Eduardo López Banzo (Ambroisie, 2007). De verve théâtrale, cette pièce typique du Haendel italien ne manque certes pas, bien que le sous‑titre, « Se vaincre soi‑même est la plus grande victoire », évoque le ton moralisateur d'Il Trionfo del Tempo e del Disinganno, dont Rodrigo partage en outre la brièveté des airs. Mais cette veine mélodique intarissable, Laurence Cummings en cueille en public toute la fleur grâce à sa direction enlevée, noyant dans un tourbillon les récitatifs inhérents au genre ‑ la tension dramatique n'égale pas celle d'Agrippina, tant s'en faut. Le manque de grave de la soprano Erica Eloff dans le rôle‑titre est contrebalancé par des aigus radieux et un investissement de tous les instants. Ses partenaires ne sont pas en reste, à commencer par l'Esilena vipérine de Fflur Wyn, à qui incombe la majorité des arias di furore. Passons sur les insuffisances du contre‑ténor pour souligner les qualités de Jorge Navarro Colorado en Giuliano. Un excellent second choix après la version Ambroisie sertie de deux étincelants joyaux: Maria Bayo et Max Emanuel Cencic. |
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