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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Etienne Moreau Chaque CD semble un parcours autonome, avec son savant mariage de sonates célèbres ou très rares, organisées en fonction de leur caractère, jouées par paires quand c'est nécessaire. Le tout constitue une véritable immersion dans l'univers de Scarlatti tel que le conçoit Lucas Débarque, c'est‑à‑dire comme un monde en soi. Son jeu apparaît comme volontairement déconnecté du temps, de l'espace, de toute référence pianistique ou discographique, de l'histoire de l'interprétation. On s'y laisse prendre avec curiosité tant la démarche est soutenue par une réflexion, une volonté, une intégrité qui contribuent à créer un univers à part. Passé le choc admiratif de la première écoute, l'attention portée au travail sur l'articulation, à la lisibilité, l'ornementation, on s'interroge puis les souvenirs remontent. Ce Scarlatti immaculé semble vivre en autarcie, tournant le dos aux jongleries diaboliques d'un Horowitz, à la malice narquoise d'une Marcelle Meyer, aux courbes sensuelles d'un Zacharias. Bref, à la vie, la couleur, la magie, le soleil, la danse, l'Espagne que ces derniers, entre autres, ont mis dans leur piano pour percer le mystère de ces sonates. Mais la proposition de Lucas Debargue, à défaut de toucher au coeur, force le respect et pousse à la réflexion, ce qui n'est déjà pas rien. |
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