Texte paru dans: / Appeared in: |
|
Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Jérémie Bigorie Paul McCreesh fait partie de ce artistes dont chaque interprétation a valeur de plaidoyer. Se donnant la tâche de contextualiser au mieux King Arthur, il bouscule du même coup quelques habitudes. Si les ajouts tirés d'autres oeuvres de Purcell s'intègrent plutôt bien à la trame dramatique, les partis pris surprennent par la disharmonie de leur réalisation: les « coups d'archet à la française» tels que pratiqués ici font grincer les cordes; pourquoi varier à dessein le continuo dans le festif finale de l'acte I et abandonner la divine Carolyn Sampson sur son île («Fairest Isle»), seule avec un clavecin? Pourquoi faire d'Ashley Riches un Génie du froid à ce point perdu de rhumatismes qu'il chante moins qu'il ne murmure, gelé dans un pianissimo détimbré qui ne décolle pas ? Il en ira de même du choeur « See, see, we assemble », figé dans la glace au point d'escamoter l'accentuation sur « chatter » et « tremble ». Pourtant, que de belles choses à souligner par ailleurs: Jeremy Budd et James Way sont deux ténors stylés, le premier s'acquittant avec charme de « I Call You All to Woden's Hall ». Et que dire de Carolyn Sampson et Anna Denis, sinon qu'elles comptent parmi les plus sublimes sirènes de la discographie! La direction de Paul McCreesh rend justice au contraste des atmosphères tout en privilégiant la noblesse des phrases et des rythmes. Une demi-réussite cependant. |
Cliquez l'un ou l'autre
bouton pour découvrir bien d'autres critiques de CD
Click either button for many other reviews