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Classica # 219 (02 / 2020)
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Mirare
MIR422



Code-barres / Barcode : 3760127224228

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Analyste:  Philippe Venturini
 

Il y avait eu un premier essai pour Astrée‑Naïve (1992) avant que ne démarre cette série confiée à Mirare, dont voici le sixième volume. Nicolas Bartholomée est toujours aux commandes des micros, posés dans la même église de Haarlem, aux Pays-­Bas. Le rendez‑vous semble si régulier, voire attendu, que l'éditeur se croit dispensé de renouveler le texte de présentation, reproduisant le même depuis le volume 4. C'est d'ailleurs depuis ledit volume que Pierre Hantaï touche un superbe clavecin, construit par Jonte Knif en 2004 d'après des modèles allemands, associant une grande richesse sonore à la netteté des attaques.

Comme à l'accoutumée, Pierre Hantaï se plaît à séparer les paires repérées par le catalogue Kirkpatrick, à l'exception des K. 501 et K. 502, préférant y piocher au gré de sa fantaisie. La première Sonate, la K. 119, rappelle son formidable sens de la narration, à travers le dédale des croisements de mains, de l'alourdissement progressif des accords et des rythmes obstinés sur lesquels les ornements claquent comme un fouet. Virtuose, Pierre Hantaï l'est, on le sait, et n'a pas à le rappeler, préférant prendre de la hauteur même quand les gammes fusent (K. 43) ou que les doubles‑croches dégringolent en cascade (K. 18). Mais il excelle tout autant dans la peinture du plein air (K. 477), dans l'exploration de la polyphonie (K. 69 et K. 544) et dans l'insondable mélancolie (K. 234). Le volume 7 pourra bien présenter le même texte, on l'attend avec impatience!

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