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Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Philippe Ramin Jenkins, par sa carrière exceptionnellement longue, connaît à la fois le déclin de Byrd et le jeune Purcell, et ses fantaisies voient le jour à la même époque que les pièces de l'extravagant Lawes. Ce contexte s'entend dans une écriture partagée entre un certain conservatisme (Fantasy IlI, placée en tête du programme) et une sensibilité aux concepts modernes de tonalité et modulation. Les fantaisies à cinq laissent de côté le thème favori du compositeur (In nomine) pour développer des thèmes originaux, dont Jenkins exploite à la fois les possibilités contrapuntiques et expressives. On sait, depuis son précieux « Clear and Cloudy» sur Dowland (Musica Ficta, 2010), que The Spirit of Gambo mûrit une approche personnelle, dont un certain lyrisme n'est jamais exclu. Les archets se jouent des difficultés techniques pour flatter la sensualité des voix entremêlées. Dans la Fantasy XV, une effusion tendre surgit d'un contrepoint serré. Les musiciens déploient une palette tonale particulière-ment subtile. La transparence flûtée de la IX et les saisissantes entrées de la VII offrent de beaux exemples d'une interprétation guidée par l'imagination, loin du ronronnement aimable qui plombe parfois ce répertoire et teinte du même gris Byrd, Gibbons et Lawes. Gesina Liedmeier, viole ténor de l'ensemble, en est aussi la luthière attitrée. On se figure aisément combien l'homogénéité instrumentale et la pertinence des caractères peuvent en bénéficier. Régulièrement récompensé par la presse, The Spirit of Gambo poursuit un chemin exigeant, où expressivité, virtuosité et attention aux timbres sont indissociables. |
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