Outil de traduction (Très approximatif)
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Analyste:
Jérémie Bigorie
On ne percevra pas dans « La Follia» le lâcher-prise grisant d'Enrico Onofri
(DHM) ni les accentuations franches de Daniel Hope (DG): très intégré à son
ensemble, le violon de Leila Schayegh privilégie les inflexions du chant sur la
rythmique de l'ostinato. Un art de la diminution que l'on retrouve dans les
mouvements médians des Quatre Saisons, où affleurent les sonorités
étranges du psaltérion. Les mouvements plus rapides souffrent de cette
conception trop lisse, que les interprètes ont cru bon de compenser par des
effets bruitistes qui vont à l'encontre des virtualités expressives de
l'instrumentation de Vivaldi. Il y a en effet quelque chose de redondant à
ajouter des phénomènes naturels enregistrés à des pièces de musique dont l'enjeu
est, sinon d'en donner l'illusion, de moins de les suggérer ‑ le péché mignon de
certains grands disques d'opéras Decca, du tonnerre d'Otello (Karajan) à
l'orage de La Walkyrie (Solti), alors qu'il suffisait de s'en remettre
aux orchestrations bien assez évocatrices de Verdi et Wagner.
On en est quitte pour une lecture
tautologique, avec un vrai « zéphyr » (L'Été), de vrais gazouillis (Le
Printemps) mais, curieusement, aucun « vent terrible » auquel le poème
associé à L'Hiver fait pourtant allusion. Les courtes improvisations
liminaires et les cadences aventureuses ressortissent à une fantaisie beaucoup
mieux canalisée. Le reste de sa discographie nous avait montré une Leila
Schayegh plus intègre.
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