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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Jean‑Philippe
Grosperrin Le tyran n'est pas ici Grimoaldo (Benjamin Hulett fait très pâle figure dans ce grand rôle de ténor) mais le jeune fils muet du couple royal. Fétichisation de l'enfance oblige, la scénographie de Jean Bellorini s'épuise dans un imaginaire de petit train, de compartiments, de cadres, et de marionnettes identifiées aux acteurs du drame politique. Mais la régie contredit la volonté de stylisation par des gesticulations naturalistes. Dès les scènes au tombeau, les momentsclés s'évaporent dans une tragédie désormais prétexte à un jeu lassant, pauvrement onirique.
Les caméras
d'Olivier Simonnet flattent néanmoins un spectacle quo laissait perplexe à sa
création à l'Opéra de Lille voici un an (cf. n° 673). La déception est aussi
musicale, à commencer par un orchestre étrange-ment avare de courbes et de
climats. Des voix considérables mais en panne de subtilité (Eduige, Garibaldo),
plus un Bertarido net, éclatant quand il faut, mais sans trille ni couleurs
d'âme, laissent la vedette à la présence si poétique et vivante de Jakub Jozef
Orlinski en comparse. Et surtout à une somptueuse Jeanine De Bique, dont la
personnalité et le style, sans doute, s'épanouiront totalement dans un autre
contexte. C'est d'abord à elle que l'enregistrement doit de ne pas être inutile. |
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