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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Pierre Flinois Avec ses trahisons, ses rivalités et sa fidélité conjugale, Rodelinda est d'un théâtre vrai, presque radical, et aussi d'un ressort éminemment politique Mais Jean Bellorini a voulu le montrer autrement, dans le regard d'un enfant (Flavio, rôle réel mais muet) qui a perdu son père et rêve d'un retour heureux. A jouer ainsi l'imagination poétique et le dramatisme distancié, marionnette, comprise, l'oeuvre perd de son ressort, et l’intensité de ses conflits. C'est charmant à regarder mais cela laisse l'action théâtrale un peu ailleurs. Restent quelques moments de fort belle tenue vocale. Avec Jeanine De Bique, on tient une voix somptueuse, opulente, qui demanderait un peu plus de théâtre, mais offre des arias magnifiques. Lui, avec Tim Meade, trouve un interprète d'extrême qualité musicale, mais plus apte à l'introspection obstinée qu'au brillant de la leçon. Très joli Unolfo de Jakuk Jósef Orlinski, excellente Eduige d'Avery Amereau, puissant méchant d'Andrea Mastroni, mais tyran inconsistant de Benjamin Hulett. Emmanuelle Haïm libère de plus en plus sa battue, portant les sentiments si présents dans l'oeuvre à de beaux épanchements. |
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