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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Aurore Leger Le stylus phantasticus est pour Kei Koito une seconde nature. Admirés dans le très beau disque « Splendour » (Deutsche Harmonia Mundi, 2017), consacré aux ors musicaux de la ligue hanséatique, le sens de la dramaturgie, le geste impétueux et la claire virtuosité de l'organiste japonaise étaient riches de promesses pour les oeuvres de jeunesse du Cantor. On les retrouve intacts dans l'impressionnant Passagio BWV535a, un fragment printanier très rarement entendu, mais aussi dans l'excellente version du Prélude BWV 532, saisissant de verve et bondissant de joie alla breve. Mais, à pousser trop loin les limites de l'énergie, l'agitation menace, et c'est sur cet écueil que l'interprète s'est échouée. Sa fougue, radicale, envient à brouiller l'assise rythmique mais aussi la lisibilité contrapuntique de la grandiose Fugue dorienne, quand elle ne confère pas à la Fugue BWV532 un maniérisme bizarre - est-ce dû aux doubles croches particulièrement inégales? L’articulation lisible de l'organiste, qui dans la Fantasia super « Jesu, meine Freude » fait merveille sur les flûtes du Schnitger de Groningen (main gauche toutefois peu audible), ne s'adapte qu'imparfaitement aux registres, qu'il importe de faire parler. Ainsi le basson de 16', sollicité par une trop sautillante main gauche dans le choral « Ein feste Burg », se meurt d'apoplexie, Quel dommage, sous les doigts d'une telle interprète! |
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