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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Vincent Genvrin Kei Koito est une incontestable virtuose qui confère un caractère d'énergie à tout ce qu'elle joue. Mais à quel prix! Dans des tempos toujours à la limite de l'excès de vitesse, l'organiste surarticule sans se soucier le moins du monde d'une correcte alimentation des tuyaux. On surprend ainsi le hiératique Schnitger de Groningen à tousser, à s'étouffer, à piailler, à claudiquer : avec ses aigus rendus désagréables par une prise de son clinquante, il est à peine reconnaissable. L’imprécision, non du geste mais de l'incarnation sonore, se révèle un véritable problème, allant parfois jusqu’à donner l'impression de fausses notes. Le déséquilibre de certaines registrations souligne la même absence d'écoute, comme dans An Wasserflüssen Babylon BVW653 aux deux voix supérieures reléguées à l'arrière‑plan, ou le Trio en sol mineur BWV 584 qui fait dialoguer une anche avec une lointaine flûte. L’orgue, surtout s'il est historique, est un partenaire qu'il faut ménager et si possible mettre de son côté. Jouer non avec lui mais contre lui tue dans l’oeuf les intentions musicales les plus créatives ‑ dont Kei Koito ne manque pourtant pas. |
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