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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Guillaume Bunel Écrite peu après l'arrivée de Cyprien à Ferrare, probablement vers le milieu des années 1550, la Missa Vivat felix Hercules secundus serait à rapprocher de la Missa Praeter rerum seriem, également dédiée au duc Ercole Il d'Este. Si la seconde avait déjà fait l'objet de deux enregis-trements superbes, par le Huelgas Ensemble (HM, 2002) puis les Tallis Scholars (Gimell, 2001), la Missa Vivat felix attendait son heure. Conçue à cinq parties, chacune ici distribuée à deux voix, la messe entrecroise habilement à ce premier hommage, une référence à Josquin Desprez, illustre prédécesseur de Cyprien à la cour de Ferrare (1503‑1504). Elle emploie en effet une technique particulièrement prisée par celui‑ci, celle du soggetto cavato: les notes du cantus firmus se voient déterminées par les voyelles du titre ou du texte chanté. D'une extraordinaire qualité, le contrepoint est restitué avec une parfaite lisibilité. La diversité des couleurs sonores, la tenue des phrasés, l'ample respiration des lignes de la polyphonie rendent pleinement justice à cette oeuvre majeure, parfait exemple de l'émulation que pouvait encore susciter, plus de trente ans après sa mort, l'art de Josquin. |
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