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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Luca Dupont‑Spirio Le tricentenaire due l'unique oratorio allemand de Handel – si l'exécution de 1719 à la cathédrale de Hambourg est bien la première ‑ nous vaut décidément une avalanche d'enregistrements. Après Laurence Cummings (cf. no 683) puis Richard Egarr (cf no 685), voici Lars Ulrik Mortensen, que devraient suivre bientôt Arcangelo et Le Concert Lorrain. On cherche ici une lecture. Mordant chez Cummings, inquiet chez Egarr, le choeur initial devient exercice polyphonique. Trois sopranos différentes pour la fille de Sion ne varient guère le propos, une même pudeur inhibant révolte et tendresse. Pas de scintillement dans les larmes de « Brich, mein Herz » que verse sagement Joanne Lunn, peu d'épines sur les roses qu'évoque Maria Keohane (« Die Rosen krônen »). Le Jésus de Peter Harvey traverse Gethsémani en modèle stoïcien ‑ tout juste une pointe d'émotion pour instruire le fidèle. En revanche, les violons pressés bradent les charmes du sommeil avant le réveil des disciples. Doigts lents sur un clavecin sec, Mortensen n'aide pas les chanteurs à frémir ‑ dommage pour le tendre « Nehmt mich mit » de Pierre avec la continuo à nu, et un Gwilym Bowen en panne de couleurs. Un orchestre au souffle court, phrasant à la découpe, trouve en Ed Lyon un évangéliste du même parti (« Erwâg, ergrimmte Nattembrut ». Dans la riche moisson, difficile de s'attarder. |
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