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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Ivan
A. Alexandre Jon Vickers, Alexander Young, Jan Peerce, Anthony Rolfe Johnson, encore récemment le preux Tom Randle ont enregistré Samson, emploi démesuré sur les épaules d'un Joshua Ellicott trop fragile, superbe musicien (« Thus when the sun » à l'acte III) artificiellement « sombré», ingrat, parfois perdu. Sophie Bevan se tire avec honneur de Dalila, rôle très court mais sa soeur Mary, à qui reviennent « Let the bright seraphim » et même « With plaintive notes », ne trouve ni le brio ni le cantabile d'arias pourtant abordables. Exquise quand elle ne force pas, l'interprète du fidèle Micah n'a rien d'une contralto: tous ses graves sont tubés, et Dieu sait qu'il y en a! Mêmes failles techniques chez les basses, ou pIutôt les barytons. Le choeur se tient, quoique l'homogénéité des sopranos (dames et enfants) fasse souvent défaut, Bon orchestre, discret. Le chef connaît son affaire. Pourtant il cherche. « Awake the trumpet's lofty sound » éclate à merveille, « Retum, O God of hosts » est organisé à la perfection, la tristesse de « Total eclipse » ignore la grimace, mais trop de pages se suivent et ressemblent, trop de sang s’évapore. L’« herculéen Samson » ‑ disait Romain Rolland ‑ a l'échine trop délicate. Pourtant malgré les plateaux solides du cérémonial Richter (Young, Arroyo, Procter, Donath...), du rageur Harnoncourt (Rolfe Johnson, Alexander, Prégardien, Miles ... ) et du loyal Christophers (Randle, Dawson, Russell, Padmore ... ), Samson reste à venir. Un Gardiner n'a jamais tenté. Dommage. |
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