Texte paru dans: / Appeared in: Code-barres / Barcode : /034571282848 |
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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste: David Fiala
Fort de plus de dix récitals
de grande qualité chez Hyperion le quintette vocal masculin Cinquecento est
désormais une référence du chant a Cappella, dans la lignée de Pro Cantione
Antiqua, du Hilliard Ensemble et autre Capilla Flamenca. Son terrain de jeu : la
musique religieuse de la seconde moitié du XVIème siècle, pour laquelle le
groupe s’élargit régulièrement à huit voix (ici avec trois ténors
supplémentaires) voire plus. Palestrina c composé quatre séries de Lamentations de la semaine sainte, sur les poèmes attribués à Jérémie et décrivant le siège puis la Prise de Jérusalem par les Babyloniens au VIème siècle avant notre ère. Ce texte dramatique, que la liturgie catholique prescrivait de chanter en neuf leçons réparties sur les trois derniers jours de la semaine sainte a inspiré de nombreuses compositions dont, dont celles fameuses de Tallis, Victoria, Couperin ou Zelenka. La plupart rivalisent d'inspiration pour déployer de longues vocalises sur le nom des lettres de l'alphabet hébreu qui ouvrent chaque verset et dépeindre la ferveur de l’imploration à Jérusalem qui clôt chaque leçon. Si le premier sicle de Palestrina (le seul imprimé de son vivant) est assez sobre, les autres témoignent de recherches expressives qu'on n’associe pas forcément au maître romain.
Ainsi le deuxième se signale
par la variété des effectifs, de deux à huit voix (« Jérusalem » final),
dont certains alliages particulièrement sombres. Dans cette musique de la plus
haute haute inspiration les voix charnues et impeccables de Cinquecento font
merveille.
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