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Diapason # 684 (11 /2019)
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Aparté
AP206


Bach & Co Product Image

Code-barres / Barcode : 3149028131413

Appréciation d'ensemble:

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Analyste: Jean‑Luc Macia
 

Thibault Noally évoque, autour de deux concertos de Bach, des contemporains éclipsés par la célébrité de ce dernier qui, par ailleurs, les admirait. Son interprétation sanguine et aux multiples atmosphères du Concerto BVW 1041 nous enchante. Ce discours sans cesse en mouvement, riche en rubatos et en ornements discrets, cette sonorité ambrée, jamais agressive, cette direction dynamique signent une version de premier plan, à la fois épanouie et sans chichis. Et la lecture solide du BVVV 1056 (transcrit) fait oublier le clavecin solo d'origine dans un Largo très évocateur.

Les cinq autres compositeurs, que Bach, selon le mot de Romain Rolland, « avait plongés dans la poussière », ne sont évidemment plus des inconnus pour nous. À commencer par Telemann, qui a droit à deux oeuvres, dont le Concerto pour violon et flûte traversière TVVV 52le3, l'un des plus enregistrés (une douzaine de fois au moins). Avec la complicité de Jean Brégnac, Noally en délivre une version splendide (sublime
Adagio rêveur avec le chant des deux solistes surplombant les pizzicatos des cordes) et explosive (un Presto excessivement enlevé sans embarrasser la virtuosité du violoniste), surclassant Schneider (CPO), Kossenko (Alpha), Manze (Denon).
 

Aucune pause dans ce CD, qui  s'ouvre par un Vivace énergisant de Heinichen pour violon et hautbois; de quoi se décrasser d'entrée les oreilles. Dans plusieurs concertos, Thibault Noally associe son violon à un complice : le recorder savoureux de Sébastien Marcq pour une page attribuée à Johann Gottielb Graun, où l'archet du chef atteint des cimes stratosphériques, le hautbois enflammé d'Emmanuel Laporte pour Fasch, ou la violoniste Claire Sottovia pour le second Telemann.

Le moins connu du lot, Christoph Förster (1693‑1745), est représenté par un Concerto pour violon en sol mineur qui exige bien des acrobaties du soliste, et culmine dans un Largo en forme de passacaille, aux graves cinglants. Un programme intelligent, partagé avec un orchestre partout réactif aux variations de rythmes et de couleurs voulues par son leader. Avec la bonne dimension : onze archets. Bravo.


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