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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Olivier Fourés Jupiter, avec un seul archet par partie, dessine généreusement les plans rhétoriques, tire parti des images et des danses (transes virtuoses, sur un registre noble ou populaire). On goûte notamment l'habilité d'un jeu collectif qui peut se permettre des « désynchronisations » sans paraître chaotique, dans le Largo du concerto pour basson par exemple. Cette osmose caractérise chaque page, des ritournelles les plus acides aux plus tendres accompagnements. Les concertos pour basson et pour violoncelle (choisis hors des sentiers battus, ouf!) sont magistralement défendus par Peter Whelan et Bruno Philippe, même si ce dernier pourrait certainement être plus élastique sur tant de doubles-croches. Dunford, splendide dans le RV93 pour leuto, ose un dépouillement très touchant dans le Largo central. Le programme, varié au possible, se déploie autour de plusieurs airs. Lea Desandre s'y jette avec une implication émotionnelle et physique totale ; les passions qu'elle soulève, de la furie de Vagaus à la contemplation du Cum dederit, nous saisissent. Une mention particulière pour le « Mentre dormi » de L’Olimpiade, avec cor obligé, où l'équilibre voix/orchestre envoûte au point de « suspendre la course du plus léger Zéphyr ». Espérons retrouver vite et régulièrement le jeune ensemble, auquel Vivaldi réussit. |
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