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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Jérémie Bigorie Après Laurence Cummings et ses forces du Festival de Göttingen (Classica nº 215), ce luxueux coffret comprend, outre un épais livret (hélas en anglais seulement), un disque bonus contenant des extraits de l'oeuvre dans la traduction anglaise de Charles Jennens enregistrés en première mondiale. Là n'est pas le moindre mérite de cette lecture publiée par le label de l’Academy of Ancient Music que d'y jumeler une nouvelle édition critique fondée sur quelque quinze manuscrits. Richard Egarr juge des pages dignes de Bach. Un avis que l'on partagera : pour avoir négligé de paraître grave, Haendel passa pour léger. Il ne faut pourtant pas être grand clerc pour voir poindre, derrière l'agilité souvent souriante de son écriture vocale, une interrogation sur la solitude des êtres.
En témoignent notamment le
soliloque du Christ, magnifié par le baryton-basse Cody Quattlebaum, à qui ne
manquent ni la beauté du timbre ni le galbe du grand cantabile haendelien, et,
surtout, les airs attribués à la Fille de Sion. Torche vive, Elizabeth Watts met
son soprano léger au service du drame, quitte à prendre des risques, afin de
traduire les errements d'une âme en proie aux tourments. Évangéliste empathique
de Robert Murray, à la diction claire et sonore à la fois, et Pierre d'une
grande noblesse de ligne du ténor Gwilym Bowen. Et quels choeurs! |
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