Texte paru dans: / Appeared in: |
|
Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Gaëtan Naulleau Le projet était certes téméraire. D'autres violistes se sont glissés chez Bach par la voie strictement polyphonique de L’Art de la fugue ‑ Hespèrion XX, Fretwork, Phantasm, Sit Fast, Il Suonar Parlante, Les Voix Humaines... Mais le Cellini Consort a cette particularité qu'il ne travaille pas à quatre mais à trois violes. Tore Eketorp, Brian Franklin et Thomas Goetschel ont donc pris le parti d'un bouquet libre arrangé par leurs soins. On ne voit guère, de comparable, que le très bel album « Alio modo » de Fretwork (HM, 2005). En tête, la Suite française en sol majeur (raccourcie de deux mouvements) revient à des danseurs trop pansus. Dans un médium où tout ronfle, la basse perd son indépendance motrice. La Gigue pataude au tempo prudent, s'essouffle à trois temps, sous des appuis trop nombreux. Des préludes de choral, nous attendions du nouvel habit instrumental, plus malléable que l'orgue, un rayonnement des lignes, une finesse d'inflexions, une qualité d'ambiance, propres à séduire ‑ Fretwork en tirait parti. Nous attendons encore. Kommst du nun Jesu patine, sans les carrures stables qui permettraient au phrasé de se projeter, Wo soli ich fliehen hin manque pareillement de savoir‑faire rythmique. Mieux venu, Wer nur den lieben Gott est gâché par les soufflés inutiles de la basse et du ténor, qui feraient mieux de tenir leur rang sous la divine ornementation du choral. Et le Concerto italien était un pari bien téméraire... |
Cliquez l'un ou l'autre
bouton pour découvrir bien d'autres critiques de CD
Click either button for many other reviews