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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Ivan A. Alexandre
Ingénieux mais inédit, le
rapprochement de l'acte de ballet composé par Rameau en 1748 ‑ son plus grand
succès avec Castor & Pollux ‑ et du mélodrame écrit trente ans plus tard
par Georg (né Jiri) Benda (1722‑1795) sur le même thème : les amours mythiques
du sculpteur Pygmalion et de sa statue. Deux oeuvres concises de forme très
différente. En moins de trois quarts d'heure, Rameau fait dialoguer son héros
avec trois sopranos (la jalouse Céphise, l’Amour et la statue animée par Vénus)
sans omettre de confier le rôle principal à la danse. En moins d'une demiheure,
Benda illustre l'adaptation allemande du monodrame de JeanJacques Rousseau sous
l'aspect d'une pantomime orchestrale associée à un narrateur ‑ Nul besoin en revanche d'être francophone pour jouir encore une fois d'un Rameau inépuisable dans tous ses affects. Délicieux, le brelan de dames pèche par uniformité ‑ rien ne distingue l’Amour de l'aimée. Petit, l'orchestre profite d'une réverbération généreuse et de vents alertes sous la conduite pas encore personnelle (basse continue effacée, percussion parasite) mais sûre et nature de Korneel Bernolet. Disciple des frères ennemis Hervé Niquet et Christophe Rousset, le jeune claveciniste parvient à mêler la franchise du premier à l'élégance du second, sans posture, sans effort. Ni posture ni effort non plus chez la « haute‑contre » canadienne Philippe Gagné dont le Pigmalion agile rappelle l'inoubliable Fouchécourt (version Niquet, Virgin 1992). Comme il adoucit le eu de coeur après les puissants é de percer! Comme il négocie les roulades de « Règne, Amour » et les si bémols aigus un peu partout ! Excellent sculpteur. À suivre. |
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