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Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Nicolas Derny À la mort de Heinichen, Zelenka se fait souffler le poste de Kapellmeister de la cour de Dresde par Hasse, dont le style galant aux parfums d’Italie parle davantage au nouveau souverain. Bien que le génial Dismas amende son écriture en fonction (cf Le Mystère Zelenka, no 678), le couplage imaginé par Javier Ulises Illan les renvoie plutôt dos à dos. Paul Dombrecht (Passacaille) rendait déjà les ténèbres du Miserere ZWV 57 très denses (Adagio) ? L'équipe de Lucerne ouvre carrément les portes de l'enfer. Rythmes pointés contre doubles croches, leur tragique entrée en matière accentue la douleur jusqu'au masochisme. Dommage que le caractère marqué des instruments n'ait d'égal que les contours flous du choeur, dont sortent les solistes. La soprano peu agile du Gloria Patri I oblige le chef à modérer une battue assez rapide jusque‑là ‑ même dans le contrepoint du II, parodie de Frescobaldi. Une limitation de vitesse particulièrement mal venue : les fusées chromatiques des violons ne sont plus que pétards mouillés. Composé à Venise vers 1730 et retravaillé pour Dresde après 1733, le Miserere de Hasse ne se ronge pas les sangs. Illan cherche bien à l'assombrir un peu, mais est encore desservi par les voix détachées de l’Accademia Barocca Lucernensis. Hermann Max peut dormir tranquille (Capriccio). Les Suisses, dont c'est le premier disque, sauvent les meubles dans le bref Confitebor tibi inédit. |
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