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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste: Jérémie Bigorie Aucun pianiste n'égale l'imagination ni la folie digitale de Pierre Hantaï au clavecin (Mirare), mais Marcelle Meyer,(EMI), Vladimir Horowitz (Sony), Christian Zacharias (EMI), lvo Pogorelich (DG) et Yevgeny Sudbin (Bis) ont marqué de leur empreinte une poignée des 555 Sonates de Scarlatti ‑ difficile de trouver une anthologie pianistique dépassant les trente sonates. Aussi déplore‑t‑on le choix opéré par Alberto Urroz qui reprend les plus célèbres d'entre elles, prêtant ainsi, aisément le flanc à l’exercice comparatif. Celui‑ci ne tourne guère à son avantage: sa plume a beau souligner dans la notice le pittoresque de ces pages, ses doigts tirent peu parti de leur invention rythmique, orchestrale ou humoristique. En optant pour des tempos particulièrement: étirés, Alberto Urroz se complique de surcroît la tâche. Où sont passées les inflexions vocales de la main droite (chanson napolitaine de la K. 208)? le primesaut des notes répétées (K. 435) ? les appels de cors («La Chasse»)? la différenciation des voix (K. 30 « Fugue du chat»)? On regrette dans l'ensemble une tendance à lisser l'accentuation, à placer la vélocité dans l'ornière du joli, réduisant la manufacture de ces sonates à de sages bibelots. À défaut de griffer les cordes, le piano dispose de marteaux pour les frapper, ce que n'avaient pas oublié les interprètes ci‑dessus... ni Alberto Urroz luimême dans son précédent album consacré à la musique espagnole. |
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