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Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Olivier Fourés Un petit groupe de sonates fait bande à part dans le massif pour clavier de Scarlatti : elles sont en plusieurs mouvements et présentent une basse continue chiffrée. S'agirait‑il de musiques pour un instrument soliste et continuo ? Ou d'un terrain pédagogique libre pour travailler le continuo dans les sonates pour clavier ? Ou encore de la réduction au clavier de sonates pour un instrument mélodique ? Deux équipes les interrogent avec des méthodes complémentaires. La claveciniste Silvia Marquez Chulilla les déploie en concertos grossos: elle suit en cela le modèle des transcriptions qu'Avison a fait d'autres sonates de Scarlatti au XVIIIe siècle. Le résultat est remarquable, la légèreté de l'écriture n'est pas trahie par cette matière plus ample. Les contrastes entre le concertino et le timbre de la flûte traversière éclairent les structures, dans la mise en place impeccable de La Tempestad. Le relief entre les parties est saisissant. Guillermo Pehalver à la flûte et Pablo Suarez Calero au violon nous enchantent par la chaleur des phrasés et de leur palette. Mais ne pèchent‑ils pas çà et là par trop de retenue et de manières ? Même emperruqué dans sa cour madrilène, Scarlatti sait se montrer direct. Et si on cherche à souligner la possible origine vénitienne des sonates (c'est à Venise que Scarlatti décide de laisser de côté l'opéra pour se dédier à l'exploration du clavier), on aurait certainement pu libérer, sur les nombreuses danses populaires, un peu plus d'extravagance et d'élans incisifs. De bruit en somme, de... tempestad. Voilà, quoi qu'il en soit, un disque plein de délices. |
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