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Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste: Nicolas Boiffin Si le premier volet de la « trilogie Janequin » entreprise par Jean‑Christophe Groffe et l'Ensemble Thélème inventait une rencontre entre le compositeur français et Schubert (« Moment musical », Coviello Classics, 2016), le programme de ce deuxième volume est plus circonscrit dans le temps: c'est en effet au prisme de Claude Le Jeune (1530‑1600) que les chansons de Janequin nous sont ici présentées. Le disque n'en est pas moins original et vivant: les musiciens se sont intéressés au « recyclage » opéré par Le Jeune à partir des chansons de son aîné, qu'il amplifie de voix ou de sections supplémentaires. À ces compositions à quatre mains se joignent d'autres pièces de Janequin et Le Jeune, mais aussi des oeuvres postérieures de Pierre Guédron ou Nicolas Vallet, réunies autour des thèmes inépuisables de l'amour et de la guerre. La période de transition entre Renaissance et baroque se déploie ainsi autant dans sa diversité que dans sa continuité. L'interprétation des chansons de Janequin diffère de celle, à l'humour plus direct, proposée par Dominique Visse et son Ensemble Clément Janequin (Harmonia Mundi, 2005, pour « Au joly jeu») mais est tout aussi musicale et convaincante. Quant à Le Jeune, dont certaines pièces comme « Arm', arm' » atteignent les vingt minutes, on ne peut qu'admirer la richesse de l'interprétation de Thélème, qui use subtilement des possibilités d'accompagnement pour ménager des contrastes et nous tenir en haleine. |
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