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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Fabienne Bouvet Créer un nouveau répertoire pour le théorbe? Les initiatives se multiplient depuis quelques années (l'album « Calling The Muse » de Bruno Helstroffer pour Alpha) et, avec ce nouvel enregistrement mêlant musique ancienne et créations contemporaines, Elizabeth Kenny apporte sa pierre à l'édifice. La luthiste développe ici son art de l'espace et de la couleur, usant de la sympathie des cordes plus que de leur étouffement. Ces sonorités déployées exaltent les lueurs doloristes de Piccinini et les dissonances expressives de Kapsperger, et dans les pièces dansantes de Robert de Visée créent un halo sonore, amplifié par une captation réverbérée et une technique ponctuellement imprécise ‑ nous lui préférons le sens chorégraphique de Xavier Diaz‑Latorre (Passacaille) ou la précision du trait de Hopkinson Smith (Naïve). Convaincante dans le répertoire contemporain, l'interprète explore les extrêmes en termes de registre, balayant les profondeurs abyssales du grand jeu jusqu'aux harmoniques éthérés (Motet de James MacMillan), mais également en termes de nuances (Extending from) the lnside de Benjamin Oliver), chuchotant des motifs obsessionnels, ponctuant le discours d'éclats métalliques. L’écriture minimaliste de la Berceuse de Nico Muhly trouve sous ses doigts une dimension méditative, magnifiée par une main gauche sirupeuse semblable à celle d'un guitariste, livrant un théorbe profondément moderne. |
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