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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Jean‑Luc Macia Cette réserve dans l'émotion est peut‑être imputable à Rademann lui‑même, qui n'est décidément pas du genre à s'épancher ou à s'attendrir en public. Elle pèse peu sur un programme majoritairement festif, où des cuivres alourdissent plusieurs psaumes polyphoniques comme An den Wassem zu Babel ou le Psaume LXXXV. Dans cette fresque, le fracas des trombones éclipse la variété du chant. Les formes les plus diverses se succèdent : morceaux concertants et dialogués à la manière de Psaumes de David, lieder de chambre comme dans les Petits Concerts sacrés, échange quasi théâtral comme dans Vater Abraham, madrigaux ou psaumes de style montéverdien, aux vocalises virtuoses impeccablement assumées par les sopranos et les ténors. Il y a surtout le somptueux choeur de Dresde, dont la rondeur sonore et la technique polyphonique profitent aux morceaux a cappella, comme le Psaume CXVI et le sensible Trostlied ‑ six strophes homophoniques aux harmonies simples mais très expressives font planer un dieu apaisant sur l'image de la mort et les peines terrestres. C'est l'unique première mondiale du disque. Malgré une parure instrumentale parfois envahissante, Rademann exploite parfaitement le foisonnement de certaines pages à plusieurs choeurs comme dans le Venisancte Spiritu ou le Da Pacem Domine, deux des trois oeuvres en latin où dialogues éperdus et vocalises aériennes des solistes font merveille. Vingt-sept CD, répartis en vingt volumes: nous voilà loin, par la qualité comme par l'exhaustivité, de la « Schütz Edition » parue il y a dix ans chez Brilliant Classics. |
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