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Appréciation d'ensemble:
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Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Aurore Léger Après tant de disques Bach signés des plus grands, il faut bien toute l'intelligence, la connaissance et la musicalité d'un artiste comme Masaaki Suzuki pour garder intacte notre capacité d'émerveillement. Comparé à l'exubérance symphonique d'un Latry, le parti pris de Suzuki, aux claviers de l'orgue Silbermann de la cathédrale Sainte‑Marie de Freiberg (Allemagne), est assez traditionnel. Mais son jeu plein de feu, son intelligence de la registration et son sens prodigieux de la conduite transmutent immédiatement ces pages pour orgue en de véritables cantates. Le sommet de cet enregistrement est certainement atteint avec la Toccata BWV 566a, une oeuvre de jeunesse qui se souvient des Praeludiurn de Buxtehude: un jeu « fantasticus » mais grave exploitant tous les contrastes de caractère, des fugues chantantes, pétillantes et d'une parfaite lisibilité contrapuntique, une noblesse constante. La Partita BWV 770, une oeuvre rarement entendue, est également remarquable par ses registrations délicates (Partitas IV et VII) et sa verve virtuose (Partitas V et VIII). La Passacaille installe quant à elle une tension rare, rendue possible par un tempo calme qui exalte le chant et la polyphonie, mais aussi une registration variée en forme de crescendo dont l'acmé ne sera atteint que dans les dernières mesures de la Fugue. Une réussite! |
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