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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Loïc
Chahine Quand au tournant du XVIle siècle le théorbe apparaît en Italie, Kapsberger est le premier à publier un recueil de musique soliste pour cet instrument imaginé d'abord pour l'accompagnement. Né à Venise de parents allemands, surnommé « il Tedesco della tiorba », il a accompli à Rome l'essentiel de sa carrière. Jonas Nordberg a puisé son programme dans le Libro primo de 1604 et le Libro quarto de 1640: toccatas, passacailles (ici idéalement contemplatives), gaillardes et variations en constituent l'essentiel. Le théorbiste joue avec précision, accordant un grand soin au détail. On admire dans la Battaglia la variété de sonorités qu'il trouve en pinçant la corde à différentes hauteurs (près de la rosace ou du chevalet), et la diversité des attaques dans la Canzone prima. Mais tout cela n'est‑il pas un peu trop sage ? La précision confine à la minutie, et le début de la Toccata Il du Libro 4°, où Nordberg veut se montrer turbulent, sonne bien peu naturel. On ne trouve guère de fougue dans ses élans, dont la tension retombe trop souvent, refusant à l'auditeur la ligne à laquelle se raccrocher. Nordberg s'affranchit un peu de son exactitude dans la huitième variation sur l’Aria di Fiorenza, mais alors les jeux rythmiques complexes de la composition se dissolvent dans l’instabilité du tactus. Si ce disque enrichit notre connaissance de celui qui fut un contemporain de Frescobaldi, c’est à l’ombre des lectures plus vigoureuses et inventives de Lislevand (Astrée) et Lindberg (Bis). |
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