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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
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Analyste:
Gaëtan Naulleau Un éblouissement en vingt ans... Et voici qu'en deux mois, le Consort de Justin Taylor (cf. n°682) et l'équipe de Johannes Pramsohler jettent sur ces musiques une lumière si bien orientée que leur portée change, que leurs reliefs s'affirment, que leurs séductions se diversifient. Les deux programmes, ce qui ne gâte rien, sont complémentaires. Absent du nouveau bouquet, Dandrieu dominait en grandes lettres la couverture du précédent. En gentilhomme, Johannes Pramsohler place Elisabeth Jacquet de la Guerre en tête des six compositeurs qu'il confronte. Grave en sol mineur: quelle prise de parole !, majestueuse puis aussitôt langoureuse ‑ et d'une langueur fière, éloquente, soutenue. L'exigence du travail chambriste s'entend particulièrement dans l'efficacité des transitions et dans les fugues, traitées comme des discussions musclées ‑ le Presto d'Elisabeth Jacquet de la Guerre est un grand moment, avec sa parade trépidante pour viole solo. S'il réagit au quart de tour à l'originalité affirmée de la compositrice, chère à Louis XIV, l'ensemble français n'est pas moins sensible au propos évocateur et avenant de Clérambault (« La Félicité »). Le clavecin de Philippe Grisvard profite à la viole, qu'il amplifie et colore, mais aussi aux violons, qu'il aide à prendre leur envol. Styliste caméléon, il souligne par exemple les tournures archaïques que s'autorise Sébastien de Brossard dans deux sonates inédites, concises et brillantes, d'un excellent contrepoint. Également inédites (Manuscrit de Lund), celles de Campra ne sont qu'une curiosité ‑ musique d'ambiance harmonique, soit une certaine idée de l'italianité. On suit également chez Rebel (Tombeau de Monsieur de Lully, fresque ombrageuse) et Couperin (« La convalescente », reprise en 1724 dans Les Nations) la rapide acclimatation de la sonate italienne, dont tous les esprits modernes vont se piquer en deux ou trois ans, sur les bords de Seine. |
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