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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Philippe Ramin Dominik Wôrner a déjà gravé, une ou deux fois, les trois cantates au programme, avec Sigiswald Kuijken (Accent, 2006) et Ryo Terakado (Passacaille, 2013). La nouvelle version est très satisfaisante quant à la cohérence des tempos et des caractères; le violoncelle souverain de Gaetano Nasillo dessine avec un art consommé la berceuse « Schlummert ein » et les sinueux arpèges de « Mein Wandel ». On appréciera l'expertise des hautbois, à leur affaire dans l'énergique introduction de l'air « Warum willst du so zornig sein », et l'articulation épanouie de Paolo Grazzi dans le bondissant « Endlich, endlich wird mein Joch ». L’aisance manifeste des musiciens, dans une formation chambriste avec un seul archet par partie, met en valeur un soliste dont la voix, malgré un timbre qui évoque celle de son maître Jakob Stämpfli, n'est pas exempte de quelques scories. Moins sensibles dans la rapidité (« Ich freue mich auf meinen Tod »), les limites du soutien sont exposées par les grands intervalles de « Ich wili den Kreuzstab » (page redoutable à cet égard) et par les airs lents. L’intonation en souffre aussi parfois. Moins sensible dans les versions antérieures, cette signature technique ne profite ni à l'expression ni à la clarté du phrasé, en dépit de couleurs très séduisantes et d'une éloquence du verbe prenante. |
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