Texte paru dans: / Appeared in: Sony 19075860302
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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Jérémie Bigorie Née en Ukraine, mais ayant fait ses classes en Italie, notamment auprès de Salvatore Accardo, Anastasiya Petryshak joue le célèbre Stradivarius « toscan », désormais préservé à l’Académie Sainte-Cécile de Rome. C'est d'ailleurs l'orchestre céans qui lui donne la réplique dans ces Quatre Saisons qui ne bouleverseront guère la discographie. Esthétiquement, les interprètes semblent reprendre le flambeau des mains d'un Itzhak Perlman (Warner) ou d'un Henryk Szeryng (Philips), comme si Nigel Kennedy (EMI), Fabio Biondi (EMI) ou Il Giardino Armonico (Teldec) n'avaient jamais existé. Au crédit de la violoniste (et de son instrument), il faut mettre une sonorité mordorée, un art indéniable du cantabile, un lyrisme serein épicé çà et là par de délicates ornementations. L’imagerie baroque est peu exploitée, et l'on ne s'autorise aucun laxisme métronomique. L’accompagnement prodigué par les musiciens issus des rangs de l'Orchestre de l’Académie Sainte‑Cécile manque de substance (pizzicatos du Largo de L’Hiver) et le claveciniste ennuie (Adagio molto de L’Automne). Bref, ce jeu suave, parfois raffiné, nous rend nostalgique non seulement des versions suscitées, mais aussi des optiques plus modérées d'une Janine Jansen (Decca) ou d'une Viktoria Mullova (Philips). L'énigmatique Concerto «Amato Bene» et le RV342, enregistré en première mondiale, malgré sa virtuosité grisante, offrent une maigre compensation. |
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