Texte paru dans: / Appeared in: Signum |
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Appréciation d'ensemble:
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Outil de traduction (Très approximatif) |
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Analyste: Jérémie Bigorie Il n'a pas fallu attendre Maria Callas et Renata Tebaldi pourvoir Ies prime donne croiser le fer. Au XVIIIème siècle, les grandes rivales avaient pour noms Francesca Cuzzoni et Faustina Bordoni. La première, incarnée par Lucy Crowe, excellait dans les lamentos expressifs, tout en pathos et en cantabile; la seconde, incarnée par Mary Bevan, brillait dans les airs virtuoses, adornés de coloratures et de vocalises - même si ce qui était écrit sur le papier ne correspondait pas forcément à la réalité, qui fusionnait davantage ces deux qualités. De fait, la voix souple et légère de Lucy Crowe, chez elle dans le mezza voce (air « Falsa immagine » d'Ottone) comme dans l'ornementation fleurie et les fins de phrase évaporées, n'aurait pas été hors sujet en Faustina; quant au soprano plantureux de Mary Bevan, parfois un rien engorgé dans l'émission, il paraît surdimensionné pour les trilles et notes répétées du périlleux « Alla sua gabbia d'oro » extrait de l'Alessandro de Haendel. On le préfère dans « Solitudini amate » tiré du même opéra, où il se marie à merveille avec les flûtes et les hautbois. N'importe, l'auditeur a tout à gagner à ce duel arbitré par la cheffe et claveciniste Bridget Cunningham, également à l'origine de la conception de ce programme riche en raretés (Astianatte de Bononcini, les deux airs redoutables extraits de Scanderbeg de Vivaldi ou l'aria di camera « La Libertà Cantata » du rare Maurice Greene).
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