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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Jacques Meegens Après les Lantins (cf n° 645) et Tinctoris (cf.n° 660), le Miroir de Musique consacre une nouvelle monographie à un compositeur méconnu du XVe siècle. On ne sait rien ou presque de Johannes de Lymburgia: franco‑flamand actif dans le nord de l'Italie, à l'instar de Ciconia dix ou vingt ans plus tôt, il laisse une production d'ampleur comparable à celle de son aîné. Baptiste Romain a sélectionné quatorze pièces sur une quarantaine, transmises aux côtés de nombreuses pages sacrées de Guillaume Dufay dans une colossale anthologie musicale vénète (le manuscrit Q15 de la bibliothèque musicale de Bologne). Deux voix de femmes droites et claires, deux voix d'hommes rondes et pleines découvrent toute la variété de ces oeuvres, soutenues par l'effectif instrumental (vièles, organetto, luth, guiterne, harpe). Des cloches ponctuent parfois le tableau. Les hymnes en faux‑bourdon Magne dies leticie ou Virginis proles ressemblent à s'y méprendre à celles de Dufay. Leur verticalité austère s'oppose au somptueux contrepoint des motets Tota pulcra es et Gaude felix Padua. Le Miroir de Musique livre une interprétation sensible et colorée de ces musiques, décorée de l’inventivité instrumentale qui leur est chère: le Kyrie Admirabilis spiendor et l'hymne Christe redemptor omnium s'enrichissent des ornementations virtuoses de l'organetto, inspirées du Codex Faenza.
De l'originale laude en alternatim Recordare frater pie aux
sonorités pleines et volontiers audacieuses de l’un des sept Magnificats
attribués à Lymburgia, Baptiste Romain fait renaître un compositeur majeur de
l’Italie du XVe siècle. |
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