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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Philippe Ramin Elle fut plusieurs fois lauréate de la Fondation Royaumont, et appartient à cette jeune génération qui aborde avec fraîcheur un répertoire tant marqué par l'empreinte de Scott Ross, Hantaï et plus près de nous Cuiller. La variété des climats est soigneusement dosée dans un florilège abondant. La générosité de Lillian Gordis s'avère moins heureuse dans la notice, où nous trouvons plus d'échos aux aphorismes obscurs de la « femme à la bûche », dans la sérieTwin Peaks de David Lynch, que d'idées articulées. Pourquoi parler de musique, s'interroge-t-elle ? Retenons du texte cette excellente question, et passons à l'écoute, qui atteste un tempérament aventureux. D'une manière générale, la claveciniste possède un vocabulaire étendu et une virtuosité épatante, dont l'usage nous laisse parfois perplexe. Le rubato fait souvent mouche (K 474) mais peut aussi s'égarer dans une représentation appuyée du sensible (K 25), ou s'aventurer dans de sinueuses digressions (K 208 ). Jouant davantage sur l'intensité du toucher que sur l'articulation, ce Scarlatti énergique sature parfois les ressources de l'instrument et le détail de la phrase (K 264 et 248 ). Les deux sonates communes au disque récent de Jean Rondeau (K 119 et 208) montrent ainsi les limites de l'exercice quand le désir de persuader conduit du discours à l'effet. Retenons plutôt de belles réussites (K 516 aux envoûtantes textures, K 253 rayonnante et remarquablement éloquente), où brillent quelques facettes d'une artiste dont les projets futurs nous permettront peut-être de mieux cerner la personnalité. |
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