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Diapason # 684 (11 /2019)
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Music & Arts
MACD1296



Code-barres / Barcode : 017685129629

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Analyste: Jacques Meegens

« La chanson spirituelle européenne vers 1500 ». De Lassus à Gesualdo en passant par Marenzio ou Byrd, les sacrae cantiones de la fin de la Renaissance ne manquent pas de chefs‑d’oeuvre bien connus. La Boston Camerata explorera‑t‑elle le versant fin XVe / début XVIe siècle, plus confidentiel, de ces répertoires ? Une poignée de compositions répondent timidement à l'appel : un bref motet de Compère par‑ci, un autre de Senfl par‑là. Quelques « tubes » profanes s'y ajoutent (quatre versions de De tous biens plaine, deux de Tant que vivray .. ). Pour le reste, l'album aligne de courtes pièces françaises, germaniques ou néerlandaises comme les manuscrits et imprimés musicaux en comptent par milliers. Des oeuvres de qualité, originales, attachantes, certes, mais des « trésors », vraiment ?

Dans ces vingt‑cinq pastilles d'une minute ou deux, des luths, des violes de gambe et une harpe soutiennent un quatuor mixte aux voix droites. La litanie des saints d'Isaac sur Fortuna desperata ou le De tous bien plaine de Josquin, nasillards, ne brillent pas par la souplesse de leurs phrasés. Mais la rondeur d'une voix de basse déroule les mélismes d’Amy souffrés, accompagnée de luths délicats. Les polyphonies vocales, parfois chancelantes (Fortuna desperata / 0 morte, dispietata d'Agricola, le Christe d'Isaac), semblent rassurées par la verticalité de Chantons Noël, menons joyeuse vie de Certon. L’interprétation, classique et inégale, ne rattrape pas le manque d'unité du programme.

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